Mécanhumanimal
Enki Bilal
4 Juin 2013 au
2 Mars 2014
Nacelle de ballon stratosphérique
Le 27 mai 1931, le physicien suisse Auguste Piccard, accompagné de son assistant Paul Kipfer, prennent place à bord d’un ballon stratosphérique. Ce dernier va les emmener dans les hautes couches de l’atmosphère, à près de 16 000 mètres d’altitude. Les deux scientifiques pourront alors étudier de plus près les rayons cosmiques. La cabine de leur ballon est en aluminium, pour plus de légèreté. Elle est également étanche et pressurisée, et peut résister à des températures pouvant descendre jusqu’à -60 °C. Ce modèle réduit est offert en 1932 au Conservatoire par l’Aluminium français, cartel regroupant cinq grands producteurs français d’aluminium, qui deviendra par la suite la société Péchiney.
Appareil de Télécinéma
Le télécinéma a été utilisé pour convertir une image argentique en image électronique. L’appareil est constitué d’un projecteur cinématographique, à défilement continu, et d’une caméra de télévision ou d’un analyseur électronique. Cet appareil contient un disque de Nipkow. Il a été mis au point par la Compagnie pour la fabrication des compteurs, à Montrouge, où l’ingénieur René Barthélemy, qui s’illustra dans la télévision mécanique, avait installé, dans les années 1930, un studio expérimental. Cet appareil provient de la chaire de Téléphonovision du Conservatoire des arts et métiers, instituée en 1941 pour promouvoir les techniques d’enregistrement, de transmission et de reproduction des sons et des images, et soutenir l’industrie nationale.
Pulsomètre de Henry Hall
Cet appareil à la forme intrigante est un dispositif utilisant la force d’expansion de la vapeur pour élever de l’eau. Si, sur le principe, l’idée est ancienne (elle était notamment formulée par Salomon de Caux à la fin du XVIe siècle), sa mise en oeuvre effective date de la seconde moitié du XIXe siècle. C’est l’ingénieur américain Henry Hall qui conçoit le dispositif auquel il donne le nom de pulsomètre. L’instrument comporte deux chambres en forme de poire. On fait entrer de la vapeur dans l’une d’elles ; par condensation, le pulsomètre va « aspirer » de l’eau dans l’autre chambre, puis l’expulser dans un tuyau d’évacuation. On peut ainsi, sans recours à des pistons ou à des mécanismes complexes, élever des volumes relativement réduits. La seule contrainte est de pouvoir disposer d’une source de vapeur à proximité. Hall envisageait ainsi d’utiliser son appareil dans des puits ou sur des emprises ferroviaires. C’est pour l’Exposition universelle de Paris en 1878 que fut construit ce modèle en coupe, à vocation pédagogique, acquis peu de temps après pour les collections du Conservatoire des arts et métiers.